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Les carnets du sous-sol - spectacle en anglais

Texte Fiodor Dostoïevski

Adaptation Harry Lloyd et Gérald Garutti

Mise en scène Gérald Garutti

Les Carnets du sous-sol donnent à entendre le journal d’un homme qui décrit son existence et exprime ses pensées, entre morceaux de vie et réflexion philosophiques sur la liberté, la raison et la vie. Cet homme se présente comme un ancien fonctionnaire de quarante ans, qui après avoir essayé de vivre parmi les hommes à la surface, s’est isolé de toute relation sociale pour vivre reclus dans un sous-sol. Ses anecdotes sur sa vie – un homme qui le déplace comme un vulgaire meuble dans la rue et la vengeance que lui fomente alors ; le déroulement houleux d’un repas auquel il est venu sans être invité ; sa rencontre avec une prostituée - suivent une interrogation sur les notions de progrès et de volonté. Sa parole est adressée à un auditoire fictif dont il imagine les réactions, objections et commentaires.

L’art dostoïevskien du discours induit une vibration scénique, rauque et puissante : le ressassement de la parole, la mise à nu, la déchéance du personnage permettent une incarnation qui donne toute sa force à son propos. Rappelant les Chants de Maldoror de Lautréamont, mais aussi le héros de La Faim de Knut Hamsun, et de nombreux personnages de Kafka, c’est par son entrée en parole que le personnage des Carnets acquiert une existence – parole brute, lâchée, désordonnée.

Au-delà de la déchéance d’un homme, nous apparaît une solitude sublime dans son mépris, désespérée par son sens de l’ironie, qui touche au mystique. Cette solitude permet d’esquisser une profonde lucidité – une « conscience aiguë », poussée à l’extrême, et renforcée par le jeu de Dostoïevski entre la psyché de son personnage et les adresses au lecteur – au public, vraisemblable ou imaginaire, du narrateur. Traquant sans relâche les faussetés, les apparences, les contradictions et hypocrisies de la société, de ses si dignes semblables, il ne s’épargne pas lui-même dans ses propres contradictions et lâchetés – cette complexité permet une densité du propos tour à tour accès de rage, envolée lyrique, litanie obstinée, errance de la pensée...

Avec Harry Lloyd

Création Février 2014 au chantier des Bains-Douches et à l’Atelier Delacroix


Production Compagnie C(h)aracteres

"Un moment rare, un bijou d'intelligence dramatique qui secoue, émeut, force l'admiration. On redescend l'escalier de bois en se demandant si l'on a bien vécu ce que l'on vient de vivre. Dehors, la vie gronde.Armelle Héliot, Le Figaro

"Lloyd, bras en écharpe, est un grand brûlé de l’intérieur, un imprécateur furieux qui aspire tout l’oxygène qui fascine.René Solis, Libération

"Une version inoubliable d’une histoire éblouissante.Dominic Maxwell,

The Times

"Ces soixantes-dix minutes vertigineuses et sous-tendues par une angoisse incandescente révèlent combien Harry Lloyd a tout pour interpréter les anti-héros tourmentés du théâtre mondial.Michael Billington, The Guardian

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