Un héros désenchanté met la Cité au défi de se libérer de son tyran. Un chef d’œuvre épique, une aventure de troupe. Une pièce où se cristallisent un désenchantement générationnel, un sentiment d'impasse historique et d'impuissance collective, qui n'est pas sans résonner en nous aujourd'hui.
L'histoire se déroule à Florence en 1537 : la ville est alors contrôlée par Charles Quint, empereur du Saint-Empire Romain Germanique et par le Pape. L’empereur nomme à la tête de la ville Alexandre de Médicis, être vil et débauché, à la vie dissolue, qui fait de la ville sa courtisane, au désespoir de la population comme de la noblesse. Des lamentations d’une aristocratie passée qui regrette sa splendeur perdue, aux critiques d’un peuple réprimé et banni qui rêve à voix basse d’une nouvelle magnificence, il semble que la ville soit prête à s’embraser.
La pièce décrit le complot d’un héros romantique, Lorenzo de Médicis, visant à assassiner un duc iconique de la décadence dans laquelle s’enfonce la ville, et parangon d’un pouvoir arbitraire : Lorenzo qui est pourtant le fidèle compagnon de luxure du duc, l’entremetteur qui ouvre le lit des filles, le nonchalant qui se joue et se moque de la cour, le joyeux drille qui a décapité les têtes des statues, le trublion qui se joue des velléités de révolte d’une cour bafouée, le dilettante qui s’est détourné des études, le poltron qui refuse le duel et le libertin qui désole sa mère. Il devient celui que les Florentins appellent Lorenzaccio, suffixe marquant le mépris. Incarnant toute la débauche de la ville, il jouera donc un double jeu pendant toute la pièce, tiraillé entre le vertueux « Lorenzino », idéaliste romantique par excellence.
Avec Stanislas Roquette, Pauline Coffre, Olivier Constant, Païkan Garutti, Louise Herrero, Mathias Marty, Léonard Matton, Nine de Montal, Maxime Pambet, Claude-Bernard Pérot, Matthieu Protin, Anne Raphaël, Yves Roux, Maximilien Seweryn, Elie Triffault
Avec la participation d'un chœur amateur
"Autant qu’un classique du théâtre romantique, c’est un essai politique que propose Gérald Garutti"
Pierre Guyot, Atlantico
"Lorenzaccio à Versailles : souffle, jeunesse et plaisir."
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